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Santé : Remèdes

Génépi.jpg (12221 octets)
Le Génépi, remède miracle ?
(Photo : Frédéric Milis, été 1999)
Entre les deux guerres, le médecin d’Annot montait à cheval au village, il était impossible de le faire venir en hiver. Il fallait donc se soigner soi-même. Au printemps, on ramassait sur les hêtres des petits insectes de couleur verte (les cantharides) qui soignaient les refroidissements et les maux de dents. Ecrasés et séchés, on les appliquait sur le bras. Des cloques se formaient alors et il fallait les percer puis faire un pansement avec des feuilles de chou. On cicatrisait d'ailleurs en général les plaies avec des feuilles de choux ébouillantés ou avec des pétales de lys et de l’alcool. Pour retirer des échardes, on utilisait de la résine de mélèze. Les fleurs de sureau soignaient la conjonctivite, les gentianes trempées dans l’eau constituaient une boisson purgative, le génépi en tisane soignait les maux d’estomac et le rhume, la fleur d’armice les contusions et les brûlures. La tisane de violette ou de véronique accompagnée de sucre et de miel guérissait des refroidissements et la camomille des crises de foie. Le saindoux servait à décongestionner une cheville foulée. Pour la digestion, on utilisait de la Lazarine, une liqueur alcoolisée, à base de plantes, fabriquée à Sisteron. N'oublions pas les ventouses ! Avant de les poser, on enflammait un bout de coton qu'on jetait dans la ventouse. Celle-ci était alors directement appliquée sur le dos en évitant la colonne vertébrale. Le vide créé dans la ventouse par la flamme faisait gonfler la chair qui devenait rouge, bleue ou noire. Cette technique était surtout destinée aux troubles respiratoires. Enfin, de la térébenthine ou des cataplasmes de farine de lin pouvaient être achetés à la pharmacie d’Annot.




Texte : Cécile Colin

Renseignements complémentaires : ccolin@ulb.ac.be


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Date de dernière mise à jour
8/07/2022