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La construction du train des Pignes en 1902 nécessita plus de 400 ouvriers. La ligne emprunte, sur 150 km, 16 viaducs, 15 ponts métalliques et 25 tunnels (dont celui de la Colle long de 3457m qui fait communiquer les vallées de la Vaïre et du Verdon |
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Peyresq - Vie traditionnelle
Vie sociale : Religion
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Le mur ouest Voir Références |
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Léglise a probablement été construite à la fondation du village par les moines bénédictins de Saint Dalmas de Pedona du Piémont. Elle a été bâtie en même temps quun prieuré et quune maison claustrale. Elle a été dédiée à Saint Pons et à Notre Dame de lAssomption (Saint Pons était lévangélisateur des vallées des Alpes du Sud et lévêque de Cimiez).
L'église de Peyresq a été bâtie en style roman (style qui, dans les hautes vallées des Alpes du Sud, se prolonge jusquau XV ème siècle). Elle a subi peu de remaniements depuis sa construction, contrairement à celle de Méailles où un collatéral gothique a été ajouté. Son plan est très simple, une nef unique, terminée par une abside semi-circulaire, éclairée côté est par une étroite fenêtre. La porte d'entrée, située côté sud, est de forme ogivale simple.
Sur le mur ouest, on distingue une simple ouverture en forme de croix grecque (influence lombarde). Elle est bâtie en pierres calcaires reliées entre elles par de minces joints. A lintérieur, lautel primitif a été conservé: il abrite des reliques de Saint Théophile. Près de la porte, à gauche, côté extérieur, un marteau a été sculpté au XVI ème ou au XVII ème siècle pour implorer les bonnes récoltes.
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L'intérieur de l'église Voir Références |
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Les moines bénédictins sattachaient à mettre en valeur les hautes vallées alpestres. Ils recevaient la dîme (10% de la récolte des villageois) et vivaient dans la maison claustrale (qui deviendra lécole). Ils y restèrent jusquau XVI ème avant que cette maison ne soit mise aux enchères.
Vers la fin du XVI ème et au cours du XVII ème, des confréries se développent dans les Alpes de Haute-Provence. Parmi celles-ci, les Pénitents (association pieuse qui se dévouait aux prières et actes de charité) avaient un autel à Peyresq (il existe encore, à gauche, dans la seconde travée près du cur; juste en face se trouve celui de la confrérie Saint Rosaire). Il existait également une confrérie du Scapulaire. Toutes ont disparu à la fin du siècle dernier.
Au XVII ème siècle, les Peyrescan-e-s construisirent la chapelle Saint Barthélémy (saint protecteur des troupeaux)
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La chapelle Saint-Barthélémy (Photo : Pascal Suls, hiver 1999-2000)
En 1744, ils-elles recouvrent lautel de pierre de leur église par un autel de bois sculpté et peint. La partie haute est aujourdhui dans la sacristie, la partie basse est face à lentrée de léglise.
Au XIX ème siècle, cest lépoque des missions, un prédicateur (déf.) prêchait au village. A chaque fois, on plantait une croix pour marquer le coup. Il y en a ainsi eu au Fontanil, à Saint-Restitut, au Cros et près de lactuelle maison Alain. Celle de Saint-Restitut existe encore, elle a été remplacée en 1983 par Jean-Marc Snoeck. Trois oratoires (déf.) existaient dans la commune : Saint-Restitut, à la Forest (démoli et dédié à Saint Sébastien) et à Saint Barthélémy.
On ne peut évoquer l'église de Peyresq sans mentionner son clocher à deux cloches de tailles différentes ! La plus petite est la plus ancienne de larrondissement; elle date de 1461. En 1856, lautre cloche (qui était alors de la même taille) a été remplacée par une plus grande car les paroissiens se plaignaient de ne plus l'entendre. Cette dernière reçut le joli nom de Marie-Thérèse.
Le clocher si particulier de l'église (Photo : Alain Hirtzig, été 1999)
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La Sacristie (Photo : F. Milis, été 1999) |
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Les rapports entre les villageois-es et le curé étaient cordiaux. Un groupe de villageois, les fabriciens, formaient un conseil paroissial dont le rôle principal était lentretien de léglise. En 1864, suite à leur décision, une sacristie (déf.), accolée à léglise a été construite.
En regard de la pauvreté de la population, beaucoup dargent était dépensé par léglise (rénovation, achat de nouveau matériel) qui était financée par la commune, la mairie et la préfecture. En 1895, on acheta de nouveaux vitraux et on dalla le sol de carreaux noirs et blancs.
Un des derniers curés, Pélissier, originaire dAllos a fortement marqué le village. Il venait à vélo de sa paroisse principale (Thorame). Il rebâtit entièrement la chapelle Notre Dame de la Fleur dans la vallée du Verdon et célébra la dernière fête patronale du 15 août au village (en 1954).
Labbé Delacuwe, dorigine belge, lui succéda. Il fut nommé curé de Thorame où il réside encore. Il prit part à laction de sauvegarde de léglise de Peyresq avec les nouveaux-elles Peyrescan-e-s et les bénévoles de la région.
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L'église rénovée Voir Références |
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Léglise de Peyresq a été classée monument historique en 1971 (le 15 novembre). Un comité de sauvegarde (composé du curé de Puget-Thénier, des membres de l'association Pro Peyresq et d'anciens habitants du village) a été créé en 1981, les travaux de restauration ont duré 10 ans.
Autrefois, les défunt-e-s étaient inhumé-e-s autour de l'église; le cimetière se situait sur la place actuelle. En 1953, lors des travaux d'adduction d'eau et des égouts, on a trouvé des squelettes sous la place, leur tête était tournée vers l'église. Il était de coutume que tout le village se rende aux enterrements.
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Texte : Cécile Colin
Renseignements complémentaires : ccolin@ulb.ac.be
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