Vie traditionnelle Vie active Activités
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Peyresq - Vie traditionnelle Vie active : Activités Les cultures Jusquà la fin du XVIII ème siècle, la population de Peyresq vivait en autarcie et cultivait surtout des céréales et des légumes (principalement des pommes-de-terre, des lentilles et des choux). Les bons sols étaient rares et les pentes raides. Pour éviter que la terre humide ne glisse dans les champs voisins en contrebas, les habitant-e-s des villages de la région ont construit des murets qui délimitent la partie inférieure de leurs champs. Ces murets, appelés restanques, ou terrasses, ont progressivement gagné les pentes les plus difficiles lors de périodes de poussée démographique où il n'y avait pas assez de terres pour nourrir tout le monde. Constituées de pierres séchées savamment assemblées, elles restituent la nuit la chaleur emmagazinée le jour, ce qui a permis d'étendre certaines cultures au-delà de leur aire naturelle. Elles protègent aussi le massif forestier du feu. On peut encore en voir les vestiges le long des flancs des montagnes qui entourent Peyresq.
Les murets délimitent les cultures à La Colle Les villageois-es étaient très bien adaptés à leur milieu. Linfluence climatique méditerranéenne a permis les cultures. Les seuls vestiges de cette vie paysanne sont quelques bergers et, sous le village, un paysage agraire presque complètement dégradé. Lélevage et les bergers Lélevage sétend de 1800 à 2700m. Les montagnes de Peyresq semblent avoir accueilli des troupeaux depuis des temps immémoriaux. Les bergers transhumants de Basse-Provence, poussés par la nécessité de trouver de lherbe, arrivaient dans les Alpes-de-Haute-Provence mi-juin et en repartaient vers octobre. Au cours des siècles, de nombreuses règles ont été édictées afin de régir lutilisation des pâturages et de protéger les bergers. Encore actuellement, les montagnes peyrescanes accueillent trois à quatre mille moutons et deux cabanes accueillent les bergers transhumants :
Au lit, les moutons !
Le plan du Rieu avec la Cabane Vieille
Joseph Daumas fut lun des derniers bergers transhumants. Il a exercé ce métier pendant 60 ans ; il passait lhiver en Basse-Provence et lété au Pré Mouret ou à la Cabane Vieille. Il est décédé il y a quelques années. De nombreux-ses estivant-e-s gardent un souvenir ému de sa personnalité accueillante.
Méchoui à la Cabane Vieille Avec le fumier des moutons, les Peyrescan-e-s faisaient de lengrais. Le lieu dit « Le Cros » à lentrée du village servait de pâturage.
Le Cros, ancienne aire à pâturage On élevait aussi les pigeons pour leur fiente (il y a un ancien grenier à pigeons dans la maison Fabri de Peyresq). Les familles possédaient des mulets ou des ânes pour le transport et le travail de la terre ainsi que des vaches ou des bufs, des chèvres, des poules, des lapins, des cochons, des chiens et souvent une ruche. Les creux des rochers autour du village servaient d'étables. Le bois Le travail de coupe du bois était difficile, il se faisait à la main. Le transport s'effectuait à dos de mulet. Les bois duvre les plus employés étaient le mélèze, le merisier et le noyer. Le four à pain
L'ancien four à pain Il ny a jamais eu de boulanger à Peyresq. Dans la rue Tra-le-Four, on peut encore voir un ancien four à pain construit vraisemblablement en même temps que le village. Chaque famille devait tour à tour soccuper de le chauffer. Il a fonctionné jusquen 1930. Par la suite, le blé était apporté au boulanger dAnnot qui livrait le pain à La Colle. Le moulin Les peyrescan-e-s devaient y apporter le blé à moudre à mesure des besoins. A partir de 1866, le moulin cesse progressivement ses fonctions et on porte le blé à Annot. En descendant par le sentier qui mène à la Vaïre, on peut accéder aux ruines de cet ancien moulin et encore voir ses anciennes meules (dénivelé de 430m). La lessive En été, les femmes lavaient le linge à la source du Touron dans le vallon de la Combasse. En hiver, cette méthode n'était évidemment pas possible. Le grand nettoyage de fin d'hiver consistait alors en la "bugade". il s'agissait de poser, entre deux chaises, un grand cuvier perçé d'un petit goulot dans le fond. Les draps y étaient étalés, puis recouvert d'un fin tissu sur lequel on disposait des cendres (le produit actif). On y versait alors de l'eau
bouillante qui s'écoulait par le petit goulot. L'eau était ensuite recueillie, réchauffée et le processus recommençait pendant presque toute la journée. A la fin, l'eau, jaunie, était chargée de toutes les impuretés accumulées pendant l'hiver et les draps étaient propres ! |
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Date de dernière mise à jour |